Sur les idées politiques de Javier Milei Par Jérôme Couillerot
Présenté depuis l’automne dans la presse comme un « ultralibéral d’extrême droite », « admirateur de Trump et Bolsonaro », et même « rockeur nauséabond », l’actuel candidat à l’élection présidentielle argentine Javier Milei défend, abstraction faite de ses outrances médiatiques réelles, une vision politique qui, bien que radicale, ne relève pas uniquement de l’opportunisme clientéliste. Son programme possède une indéniable cohérence interne et se trouve en réalité structuré autour d’une doctrine politique mobilisant des principes classiques du mouvement libertarien nord-américain, en même temps qu’il propose une tentative d’articulation (intéressée) de ces idées à l’histoire longue constitutionnelle argentine.
Although he has been portrayed in the press since the autumn as a « far-right ultraliberal », an « admirer of Trump and Bolsonaro » and even a « nauseating rocker », Javier Milei, the current presidential candidate in Argentina, defends a political vision which, despite its radical nature, is not only a matter of clientelist opportunism. His political programme is undeniably coherent, and is in fact structured around a political doctrine that draws on the classical concepts of the North American libertarian movement, while at the same time suggesting a (self-serving) way of linking these ideas to Argentina’s constitutional history.
Par Jérôme Couillerot, Professeur de droit public à l’Université Lyon III – Jean Moulin
Le dernier tour de l’élection présidentielle en Argentine s’est tenu le 19 novembre 2023 et à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous en ignorons le résultat. Il aura vu s’affronter les deux candidats restants : Sergio Massa, « péroniste centriste » et actuel ministre sortant de l’économie, et Javier Milei, outsider « libertarien » radical, ancien analyste et éditorialiste économique issu du secteur privé, dont les excès et les outrances verbales déroutent autant qu’elles inquiètent la plupart des observateurs.
Javier Milei a en effet toutes les apparences de l’excentrique incontrôlable : brouillé avec ses parents, il arbore une chevelure hirsute et tient des poses grimacières, hurle des propos tonitruants, fait les yeux bleus furieux devant la caméra, et considère ses cinq chiens énormes – des english mastiffs dont l’un l’a déjà mordu au sang – comme sa « seule et unique famille ».
Il débute toujours ses discours par une formule provocatrice en forme de slogan : « Viva la libertad carajo ! » [« Vive la liberté bordel ! »] et les clôt en général en poussant (très énergiquement) la chansonnette sur un air à succès du répertoire « rock nacional » argentin dont il a détourné avec virulence les paroles : « yo soy el león (…) toda la casta es de mi apetito[1]» [« je suis le lion (…) toute la caste est à mon goût »].
Le personnage est donc assurément excessif dans ses postures – la presse internationale l’a abondamment souligné – et dénote dans l’univers par contraste plutôt policé de la classe politique argentine traditionnelle. Ses adversaires l’ont sans surprise surnommé « El Loco », sobriquet signifiant « le fou », et par ailleurs titre d’une biographie à charge qui lui est consacrée[2].
Si ces éléments sont importants et caractériseraient même pour nombre d’observateurs une forme assumée de « populisme »[3], il importe néanmoins de se demander s’il ne serait pas toutefois possible d’identifier, chez le candidat Milei, un corpus d’idées objectivables qui permettrait de dépasser le stade de la seule appréciation polémique de son attitude et de ses propos.
La réponse est à notre avis positive. La lecture de son récent livre autobiographique[4] comme de son programme présidentiel[5] atteste de ce que le candidat Milei relève d’un « libertarianisme » à la fois conscient, volontaire et documenté, qui combine sur le plan théorique une position idéale « anarcho-capitaliste » (la suppression de l’État) avec un réalisme stratégique assumé le conduisant à des propositions dans les faits plutôt « minarchistes » (l’État minimal) (I). Ces idées, dont un certain nombre doivent beaucoup à l’importance de certains relais intellectuels libertariens au sein de l’université argentine, sont par ailleurs présentées par le candidat dans une perspective historique qui vise à faire du moment constitutionnel argentin de 1853 l’origine sous-estimée (mais discutable) d’un libéralisme-libertarien propre à ce pays (II).
I. Un libertarien conséquent
Les drapeaux jaune et noir libertariens flottent dans ses meetings, à ceci près que l’image du serpent caractéristique du mouvement y a été remplacée par une tête de lion – l’emblème de Milei. Le candidat argentin est sans doute le premier libertarien radical de la planète à atteindre ce niveau de la compétition politique. Aussi est-il nécessaire, pour tenter de comprendre le cadre intellectuel qui est le sien, de commencer par rappeler brièvement les caractéristiques essentielles de ce courant de pensée[6].
En tant que mouvement historique, le « libertarianisme » désigne en réalité trois choses distinctes. D’abord, au sens large, il renvoie à une « famille de pensée » libérale qui naît et s’épanouit aux États-Unis et qui peut jusque dans une certaine mesure être présentée comme héritière de l’histoire longue américaine[7].
Dans un second sens, et plus précisément, le terme signale moment particulier de l’histoire des idées aux États-Unis : les années soixante et soixante-dix où un courant revendiquant ce nom se rassemble et se structure en tant que mouvement politique organisé, puis crée en 1971 le « libertarien party » (drapeau jaune au serpent noir). Il s’agit alors de refonder de manière radicale le projet libéral dans ses trois dimensions : économique, morale et politique. Cette refondation se traduit par une double rupture politique : d’un côté, avec la droite conservatrice américaine autour de la figure de Murray Rothbard[8], de l’autre avec la gauche « progressiste » autour de Robert Nozick[9]. Ces auteurs et d’autres s’accordent pour défendre ensemble, sur le plan économique, un libéralisme radical s’appuyant sur un absolutisme de la propriété privée[10] ; sur le plan moral, un individualisme à tendance anarchiste[11] ; sur le plan politique enfin, un antiétatisme marqué, qui consiste en un plaidoyer pour l’État minimal (les tendances « minarchistes » représentées par Robert Nozick ou Ayn Rand), voire pour sa complète suppression (tendances « anarchocapitalistes » représentées par Murray Rothbard et David Friedman[12]). En ce sens, le libertarianisme est irréductible au clivage droite-gauche (ou conservateur-progressiste)[13], puisqu’en son nom il est possible de défendre aussi bien et à la fois le libre commerce intégral et le mariage homosexuel, la légalisation des drogues et la vente d’organes.
Enfin, dans sa troisième et dernière dimension du terme, l’appellation « libertarien » a aussi servi à désigner, à partir de 1974 notamment, l’ensemble des protagonistes du courant également appelé « néolibéral » qui, rassemblés autour de le Société du Mont-Pélerin, furent engagés dans une démarche de nature plus « stratégique » de polémique anti-socialiste au niveau mondial[14]. Dans cette perspective, plus large et plus hétérogène idéologiquement, le libertarianisme renvoie à des écoles de pensée économiques parfois très disparates : essentiellement les « néoclassiques » de l’Ecole de Chicago (comme Milton Friedman), et les « néo-Autrichiens » comme F. Hayek (ou L. von Mises et ses continuateurs, dont Murray Rothbard).
Le candidat Milei, on l’aura compris, se fait l’héritier des deux dernières et principales acceptions du terme (la « partisane » et la « stratégique »). Le nom même donné à quatre de ses chiens en témoigne : Murray, pour Murray Rothbard ; Milton, pour Milton Friedman; Robert et Lucas enfin, pour Robert E. Lucas (autre membre de l’École de Chicago).
Ses positions alternent d’ailleurs entre des adresses à un public conscient de la nature des débats propres au mouvement (il peut ainsi écrire : « philosophiquement, je suis anarcho-capitaliste, mais dans la vie réelle, je suis minarchiste[15] ») et des formules vulgarisatrices à portée didactique pour un auditoire plus large : « l’individu de droite se soucie peu des liens économiques de ses semblables, mais beaucoup plus de leurs relations amoureuses ; inversement pour l’individu de gauche. Le libertarien est celui qui est indifférent aux relations commerciales des autres, ainsi qu’à leurs relations amoureuses[16] ».
Pour les mêmes raisons, Milei est aussi bien, et sans contradiction, en faveur de la privatisation maximale des biens de l’État et la libéralisation de la détention d’armes (droit à la défense de sa personne et de sa propriété privée), que de la légalisation des drogues (au nom de l’autonomie morale des individus[17]).
De ce point de vue encore, le paradoxe entre ses positions favorables à la vente d’organes[18] tout en étant opposées à l’avortement[19] n’est qu’apparent. Il est en effet possible, d’un point de vue libertarien, de soutenir au nom de la « propriété sur soi » de tout individu, à la fois la liberté de disposer de ses organes à sa guise, et le refus des atteintes à l’intégrité de quiconque, y compris chez les individus à naître[20]. Cette position est souvent incomprise dans le débat public argentin, accoutumé à penser les deux questions sous la forme habituelle des « droits indisponibles » hérités de la culture chrétienne.
II. Un libertarien argentin
Ce que l’on peut appeler la doctrine libertarienne « mileienne » doit beaucoup, de l’aveu même de son représentant, à une famille de théoriciens libéraux radicaux, les « Benegas Lynch », dont l’anecdote veut qu’ils aient été cousins issus de germain du « Che » Guevara[21].
Le père, le fils et le petit-fils portent tous les trois le même prénom : « Alberto ». Le père (1909-1999) fut l’un des principaux promoteurs de la pensée économique « néo-autrichienne » dans les universités argentines, et à l’initiative des premières conférences dans le pays (au sein du « Centro de Estudios sobre la Libertad » qu’il créa) de F. von Hayek, L. von Mises (mais aussi de W. Röpke ou H. Hazlitt).
Le fils Alberto Benegas Lynch est selon les termes même de Milei, son principal « mentor » (« prócer »). Cet ancien professeur d’économie à l’université de Buenos Aires (UBA), de La Plata et de l’« ESEADE » (une université privée), est préfacier du livre précité du candidat et développe[22] une théorie de l’État libertarien qui emprunte explicitement aux thèses d’Hayek dans Droit, législation et liberté[23], et de manière originale à la pensée du Bruno Leoni de Freedom and the Law[24].
Le petit-fils enfin, « Bertie » Benegas Lynch est, depuis le 22 octobre 2023, élu député de la chambre des députés argentine au sein du parti de Javier Milei, « La Libertad Avanza ».
L’importance des « néo-Autrichiens » dans le corpus idéologique du « mentor » de Milei éclaire sans aucun doute la proposition de ce dernier relative à la suppression de la Banque centrale argentine[25]. Contrairement à ce qui est généralement rapporté dans la presse, le programme de Milei ne prévoit pas tant la « dollarisation » à proprement parler de l’économie argentine que, plus exactement, la mise en place, à terme, d’une concurrence des monnaies. Le programme est clair sur ce point, et affirme que « les Argentins doivent pouvoir commercer dans la monnaie de leur choix »[26].
Théorisée aussi bien par Rothbard que par Hayek[27], cette démarche est par nature très différente de ce qu’a déjà connu l’Argentine entre 1991 et 2002 sous l’appellation « plan de convertibilité ». Ce plan se contentait alors d’établir un taux de change fixe entre deux monnaies (le peso et le dollar), sans pour autant supprimer complètement la marge de manœuvre de la Banque centrale argentine. Couplé à un niveau d’endettement devenu avec le temps excessif, le système de la « convertibilité » s’est révélé, en Argentine comme ailleurs[28], au bout du compte désastreux.
Enfin, un dernier point d’importance doit être signalé, et il est d’ordre historique. En effet, l’influence d’Alberto Benegas Lynch « fils » sur la doctrine de Milei se retrouve dans la tentative tout à fait singulière, perceptible dans les discours du candidat, consistant à s’appuyer sur des personnalités centrales de l’histoire constitutionnelle argentine pour fonder l’hypothèse d’un libertarianisme argentin original et en somme indigène.À cette fin est régulièrement convoquée la figure de Juan Bautista Alberdi, rédacteur de la Constitution libérale argentine de 1853 qui, présenté par le candidat Milei, devient une sorte de représentant d’un « cryptolibertarianisme » argentin à l’origine du développement économique passé du pays. La période (idéalisée) comprise entre 1860 et 1895 serait ainsi le témoin de cette « grandeur perdue » de l’Argentine « réellement libérale ».
La « captation » de la figure d’Alberdi par Javier Milei lui permet par ailleurs de mettre en scène une opposition claire avec les « péronistes » et « leur » constitution de 1949[29]. Politiquement, Milei mobilise ces repères de la mémoire collective des Argentins pour radicaliser les enjeux qui l’opposent au « justicialiste » Sergio Massa. Le slogan de « La Libertad Avanza » personnalise d’ailleurs cet affrontement : « Kirchnerismo o libertad » (« kirchnerisme ou liberté »[30]).
Beaucoup plus problématiquement cependant, la convocation intéressée de ces grandes figures historiques, associée à la logique radicale du cadre conceptuel libertarien, conduit le candidat Milei (comme son entourage politique) à des postures difficilement justifiables, voire proprement scandaleuses.
En effet, s’il est déjà tendancieux d’accepter de justifier historiquement, sous couvert d’anti-péronisme, l’autoproclamée « Revolución Libertadora » de 1955 intentée contre Perón[31], il devient en revanche parfaitement inacceptable de mettre sur le même plan, au nom sans doute d’une certaine logique anti-socialiste, les attentats terroristes « Montoneros » commis par des individus (et donc légalement punissables), avec les crimes d’État de la dictature des militaires (1976 – 1983) en Argentine. Or la colistière de Milei pour la vice-présidence, Victoria Villarruel, s’est durant toute la campagne, et jusqu’au débat d’entre-deux tours, illustrée en tenant de tels propos[32]. Milei lui-même ne les a jamais dénoncés avec clarté.
Comment dès lors être un libertarien conséquent et assumer de telles positions ? « L’anti-socialisme » de Milei s’avère-t-il finalement plus fort que son « antiétatisme » libéral ? L’État redeviendrait-il « bon » entre les mains de « dictateurs libéraux » ? Que penser de cette contradiction fondamentale ?
En terminant ces lignes, c’est une phrase du Bûcher des vanités de Tom Wolfe qui nous revient. Elle résume, peut-être et à elle seule, assez bien le tragique burlesque d’une telle situation : il y a « pire que les dingos dingos » écrit ainsi Tom Wolfe, « ce sont les dingos logiques ».
Le « loco » Milei méditera-t-il cette formule pleine de sagesse ?
[1] Détournement d’un titre du groupe La Renga, « Panic Show », 2000.
[2] J. L. González, El loco: La vida desconocida de Javier Milei y su irrupción en la política argentina [Le fou : la vie cachée de Javier Milei et son irruption dans la politique argentine], Buenos Aires (Argentine), Planeta, 2023. Bien qu’à charge, il s’agit néanmoins de la biographie la plus complète à ce jour portant sur Javier Milei. Elle est par certains égards assez inquiétante. Le candidat y est notamment présenté comme un mystique illuminé adepte de spiritisme, discutant grâce aux tables tournantes avec son chien décédé « Conan », et même avec « le numéro Un » qui lui aurait donné pour mission (rien de moins que) de briguer la présidence argentine ! Le livre contient par ailleurs de graves accusations relatives notamment à la vente des « places éligibles » au sein du mouvement La Libertad Avanza, et à la terreur que Javier Milei ferait régner au sein de son mouvement.
[3] En nous fondant notamment sur J.-W. Müller, Qu’est-ce que le populisme ? Définir enfin la menace, Paris, Premier Parallèle, 2016, il nous apparaît pour notre part difficile en l’espèce de convoquer cette notion pour caractériser avec précision les positions politiques du candidat Milei.
[4] Javier Milei, El camino del libertario, Buenos Aires (Argentine), Planeta, 2022.
[5] « Plan de gobierno 2023-2027 », consultable ici : https://milei2023.com.ar/public/propuestas.pdf
[6] Pour une perspective historique sur ces questions, v. S. Caré, La Pensée libertarienne. Genèse, fondements et horizons d’une utopie libérale, PUF, 2009.
[7] Un effort particulier pour rattacher intellectuellement cette sensibilité à une certaine tradition « radicale » des « Pères fondateurs » américains (la veine des antifédéralistes comme Thomas Jefferson) a ainsi pu être tenté par quelques-uns des principaux penseurs du mouvement, comme Murray Rothbard.
[8] M. Rothbard, For a New Liberty: The Libertarian Manifesto, Macmillan, 1973.
[9] Rupture dont le livre de R. Nozick, Anarchy, State, and Utopia, Basic Books, 1974, constitue à la fois le point de départ et la synthèse
[10] Absolutisme tiré pour l’essentiel des affirmations de John Locke sur la « propriété de soi ». V. par exemple la présentation de M. Rothbard des « droits de l’homme » comme « droits de propriété » (M. Rothbard, l’Éthique de la liberté (1982), Les Belles Lettres, 1991, chap. XV)
[11] « Anarchisme individualiste » dont l’œuvre de Henry Thoreau, La Désobéissance civile [1849], J.-J. Pauvert, 1968, serait une bonne illustration.
[12] David Friedman est le fils de Milton Friedman. Son oeuvre principale est The Machinery of Freedom, Harper & Row, 1973.
[13] L’un des membres fondateurs du parti libertarien, David Nolan, proposera un diagramme (qui porte désormais son nom) ayant pour objectif d’illustrer cette irréductibilité.
[14] V. en ce sens : A. Laurent et V. Valentin, Les Penseurs libéraux, Les Belles Lettres, 2012, p. 863.
[15] J. Milei, El camino…, op. cit. p. 275.
[16] El camino…, op. cit. p. 66. (Nous traduisons, en tempérant volontairement la verdeur du langage de Milei).
[17] Il faut néanmoins noter que Milei fait preuve ici de sens politique : s’il défend la légalisation en théorie (J. Milei, El camino…, op. cit. p. 306), il sait qu’il serait politiquement suicidaire de défendre une telle position en pratique dans une Argentine aujourd’hui gangrenée par le problème du trafic de drogues.
[18] https://www.pagina12.com.ar/545712-javier-milei-insiste-con-la-compra-venta-de-organos
[19] Préface de Alberto Benegas Lynch (h), in J. Milei, El camino…, op. cit. p. 14.
[20] De ce point de vue, le débat entre libertariens favorables ou non à l’avortement n’est pas tant un débat de principe qu’un débat relatif à l’appréciation du moment consacrant l’avènement d’un nouvel individu (conception, naissance, etc.)
[21] https://www.infobae.com/opinion/2017/10/09/mi-primo-el-che/
[22] v. par exemple la conférence « d’hommages » qui lui a été consacrée à « l’ESEADE » en 2018: https://www.youtube.com/watch?v=skUKQXl70KE
[23] F. A. Hayek, Droit, législation et liberté, Paris, PUF, 2007.
[24] B. Leoni, La liberté et le droit (1961), Les Belles Lettres, 2006.
[25] « Plan de gobierno 2023-2027 », p. 8.
[26] « Plan de gobierno 2023-2027 », p. 8.
[27] v. par exemple : F. Hayek, Pour une vraie concurrence des monnaies (1976), Paris, PUF, 2015.
[28] Le Liban contemporain, qui a longtemps vécu sur une parité fixe (et artificielle) entre livre libanaise et dollar est lui aussi sorti (partiellement) de ce couplage dans la douleur.
[29] Perón révisa en profondeur la constitution argentine en 1949. C’est le point de départ « constitutionnel » de sa doctrine « justicialiste ».
[30] Nestor Kirchner (1950 – 2010, ancien président de l’Argentine) et sa femme Cristina Kirchner (ancienne présidente et actuelle vice-présidente sortante) sont deux figures majeures du péronisme contemporain.
[31] https://www.pagina12.com.ar/579851-quienes-son-y-como-piensan-los-benegas-lynch-los-proceres-de
[32] v. par exemple : https://www.clarin.com/politica/debate-vices-villarruel-iniciativa-rossi-busco-defender-gobierno_0_o2TIe99VSJ.html
Crédit photo : Ilan Berkenwald / CC BY SA 2.0 / Javier Milei (2022)